quand les poèmes deviennent des tableaux

Le poème est une porte vers le rêve.

Comme tout enfant, j’ai appris des poèmes en rimes. Mais c’est à l’âge de l’adolescence que j’ai découvert le poème libre et ce fut une rencontre. Rencontre avec des mots écrits et des mots que j’ai pu lire entre les lignes.

 

Ce poème de Maria Pawlikowska-Jasnorzewska, une grande poétesse polonaise, a ouvert les portes de mon imaginaire. À l’instar de nombreux points d’interrogation et d’excla-mation, chaque ligne était une invitation à me poser des questions, chercher des réponses, à dialoguer…

 

Je décide aujourd’hui de m’inspirer de textes poétiques pour continuer ce dialogue, commencé en 1969... Je ne cherche pas à traduire les émotions du poète -le poème en lui-même est une traduction du monde perçu- ni à rester fidèle à ses mots. Je souhaite simplement regarder autrement, en fonction de pensées qui m’habitent ou de sentiments qui me traversent.

 

Les couleurs, les lignes et les formes que j’emploie dessinent ma vision du monde, colorent les sons et les silences qui m’entourent. La poésie attire par ses mots, la peinture par son silence. Quand je suis devant un tableau, c’est le silence qui opère. Parfois il finit par rendre l’invisible visible.